[SERRE N°1] Mandragores. Années 1 à 5.

en silence.

Jeudi, o7h3o,

Gabriel maudissait intéreiurement ses camarades de dortoir qui se levaient pour aller se doucher. Toujours dans un demi sommeil, le jeune homme profitait encore des derniers moments de pénombre qu'il lui restait pour continuer à dormir un peu. Argh ! Cet idiot de Miller chantait dans les douches, on l'entendait du dortoir, et ces filles qui papotaient et James son meilleur ami qui discutaillait avec Marvin... Ne pouvaient-ils pas se taire ?! Se tournant et se retournant entre ses draps, Gabriel ne parvenait plus à se rendormir, à présent omnibulé par leur conversation : comment faire pour que Faith unetelle tombe dans les bras de ce crétin de Marvin. Question existentielle n'est-ce pas ? Rageant de ce réveil, toujours la tête dans l'oreiller, il prit part à la conversation

James, jette lui un sort discrètement et Marvin partira à son secours !

Sa vois se voulait sifflante et sans plus attendre, il sauta de son lit et quitta le dortoir pour aller se doucher et vêtir l'uniforme de l'école. Il ne l'aimait pas tellement cet uniforme, lui qui aimait montrer sa richesse par ces vêtements. Mais bon, encore un règlement stupide ! Les premières années traînaient, Gabriel s'impatientait et doubla tout le monde malgré les protestations venant de toute part, y compris d'Edward son cousin. La mauvaise humeur l'avait gagné et ne le quitta pas à son arrivée à la Grande Salle, les élèves semblaient s'être donné le mot pour descendre prendre leur petit-déjeuner en même temps. Il fit signe à Lucianna, assise à la table des Gryffondor, et s'assit lui même à sa table à côté de Sophie, normal personne n'osait aller vers elle.

- Salut, maugréa-t-il
- Tu n'as pas l'air réveillé Gaby
- De toute évidence !
- J'espère que tu te montreras un peu plus aimable au cours d'Alecto !
- Humpf.

Et sans un mot de plus ni de l'un ni de l'autre, les deux Enfeld déjeunèrent et après avoir avalé ce merveilleux pudding dont il raffolait tant, Gabriel quitta sa table et alla en cours d'étude des moldus. Ce cours était différent car enseigné par le frère Carrow, et c'était juste pour cela qu'il avait pris l'option. Un Enfield en étude des moldus, vous imaginez le scandale ?!

Jeudi, 1oh3o,

Le jeune Enfield était repassé dans la salle commune des Serpentards avec son frère pour prendre quelques munitions et feux d'artifice en tout genre. On n'est jamais trop prudent lui avait dit Evans en rigolant, même si aujourd'hui, Gabriel était bien très de mauvaise humeur pour s'amuser. D'un pas traînant, il se dirigeait dans le froid de Septembre vers la serre n°1. il vit les élèves de sixième et septième années quitter le cours de Botanique, il ne salua personne ni même ses cousins et entra directement dans la serre sombre. Personne. Personne à part ces immondes plantes sur les murs. La pièce avait un effet angoissant, comme si les plantes tenaient les élèves prisonniers entre les murs.

Ridicule tout cela !

D'autres élèves entrèrent à sa suite, tandis que Gabriel restait debout au millieu de la serre en attendant que son jumeau daigne arriver.

Non, tuer ce reveil sinon ce serait elle qui le ferait. C'était comme cela chaque matin, alors que la fatigue se lisait clairement sur son visage, Fanny ne pouvait se résoudre à se lever, il fallait que quelqu'un lui crit dans les oreilles pour qu'elle se lève et encore, ce n'était pas systématique. Les ronflements et bruits insupportable des autres l'empêchait de dormir et elle était de mauvaise humeur, allant aux regards noirs jusqu'à coincé dans un coin une fille et vouloir lui casser la figure. Ce n'était pas une attitude pour une préfète mais le maint, personne ne s'en rendait compte, ils étaient tous pareil de toute façon. Les cours devaient commencer à 9h mais les autres qui devaient se lever avant elle la réveillait au passage. Ce matin, Fanny arrivait en trombe dans la grande salle, bousculant un Serdaigle qui voulait lui passer devant. Sans excuse, elle passa, la mine décomposée et s'assit à la première place qu'elle trouva. Le repas était encore chaud et la Serdaigle pu manger des tartines tranquillement sans qu'on vienne la déranger. Cela arrivait souvent depuis sa nomination en tant de préfète. Le travail s'accumulait, le stresse aussi et elle allait bientôt s'arracher les cheveux. Enfin, elle ne devait pas céder, sinon les autres allaient lui tomber dessus, surtout les Gryffondors, il fallait rester de marbre et avoir l'air normale. C'était si dur, surtout les matins. La jeune fille était en train de boire quand le banc bougea, signe d'un élève venait de s'installer juste à côté d'elle. Misère! Une migraine s'installait et le pauvre élève allait tout se prendre alors que ce n'était pas de sa faute. Sur le coup, elle n'y voyait aucun inconvénient et l'envoya paître, de mauvais poils. Il ne fallait pas venir lui parler et un idiot prenait le risque.

- Bien dormis?
- Ça ne se voit pas?
- En fait... si un peu mais je voulais faire la conversation donc il fallait bien dire quelque chose
- Va t-en! Oust, je veux manger tranquillement.

Elle ne prit même pas la peine de regarder celui qui s'était mit à côté d'elle car ses paupières voulaient décidément se fermer sans son autorisation. Ce n'était son habitude d'être mal polie mais les autres disaient des choses si évidentes quelques fois que cela était plus fort. Quand son estomac fut remplit, elle se dirigea vers son cours de Métamorphose. Une heure à s'en prendre plein la tête, que se soit avec le professeur ou les élèves, dire que la prochaine heure allait être encore pire donc. Cela lui fit apparaître une grimace à l'annonce de la botanique. C'était remplit de plantes, c'était... beurk! Elle ne manquerait pas de se prendre les pieds dans celles-là en arrivant et on la remarquerait, super! Il y avait des jours comme ceci où on ferait mieux de rester au chaud, chez soit donc dans un lit bien moelleux. Elle entra dans la serre, le regard mauvais et fit un signe de tête au professeur. En plus, il y avait des élèves qui restaient en plein milieu du passage mais ils attendaient un déluge ou quoi? Après réflexion, elle vit que c'était l'un des jumeaux Enfield de Serpentard et que donc il devait attendre son frère. Machinalement, elle s'installa à l'avant dernier rang, seule et marmonna les paroles inaudibles. Se calmer, ne pas croiser de regard, se calmer... Chose presque impossible, les élèves allaient arriver et ils allaient crier, faire bouger les chaises violemment et elle allait devoir péter son câble habituel qui ne servirait à rien, en plus. Juste à se faire coller, que belles prévisions pour cette journée. Mais où était Cindy, bon sang!

JEUDI
7H45

La clémentine s’épluchait facilement, comme une fine couche de papier sur le fruit juteux, qui ne demandait rien d’autre que d’être englouti immédiatement. Les épluchures volèrent jusqu’au feu de la cheminée, elle brûlèrent en laissant en souvenir un morceau carbonisé et une odeur piquante d’agrume. Déjà, il ne restait plus rien du fruit, il avait été englouti par un élève en besoin de fraîcheur qui n’avait pas pris son petit déjeuner, et qui n’avait pas cours avant 10H30.Maintenant, il était là, assis sur un fauteuil, la bouche pleine, en train de re-lire pour la énième fois son cours sur les Valeurs Fondamentales de la Magie au XVIIème siècle. Il lisait et relisait, sans vraiment comprendre, sans vraiment avoir envie d’apprendre, mais plus pour l’unique envie de se donner bonne conscience, et de pouvoir se dire: « Moi j’ai travaillé ». C’était l’esprit Valentin ça.

Tout à coup il se fit arracher ses notes, brutalement par une jeune fille, aux longs cheveux bruns, qui s’éloigna de quelques pas en arrière, les feuilles dans ses mains, un sourire taquin sur le visage. Les yeux de Susan brillèrent lorsqu’elle lui demanda, tout en regardant les notes de Valentin, qui lui était resté assis, un sourire en coin:

-Voyons voir si Mr Moson a bien appris sa leçon…Alors…tiens! C’est de l’Histoire de la Magie? Depuis quand tu révises l’Histoire de la Magie toi, en plus à 8 heures du mat!?
-Depuis la rentrée, parce que j’ai mes BUSE à la fin de l’année, alors oui je révise, et à cette heure là parce que là j‘ai pas cours, alors j‘en profite!
-Oh! Mais c’est sérieux tout ça ,très sérieux!Alors, si tu révises tant que ça tu dois connaître le nom du ministre de la Magie dans la première partie du XVIIème siècle?

Encore une fois, Susan venait de démontrer à quelle point les années que eux deux avaient passés ensemble avaient servies à quelque chose ils se connaissaient tellement, l’un et l’autre, qu’il pouvait prévoir leurs réactions, leurs ressentiments, leurs pensées. Ainsi, Susan savait que Valentin ne savait pas. Et oui!

-Bon OK!
-Quelle dommage! T’as eu un petit oubli! C’est vraiment pas de chance alors!
-Bon arrête là!

Valentin continuait à sourire, il aimait être taquiné par cette fille insolente, il aimait leurs chamailleries, il aimait cette fille, comme si elle était sa petite sœur. Il se souvenait de la première fois qu’il l’avait vu, en première année. C’était lors de la répartition; elle avait déjà était répartie dans les rangs de Gryffondor, et c’était à son tour. Lorsque le chapeau avait proclamé le nom de sa futur maison, Valentin était heureux de savoir qu’il serait dans la même maison que la fillette, qui lui semblait si sympathique. Mais l’année de quatrième était arrivé, et Susan n’était pas passée en quatrième année, et avait dû recommencé sa troisième. Valentin avait alors continué, seul. Ainsi, les deux amis n’étaient plus si proches, mais ils faisaient toujours tout pour se voir. Et quand ils se voyaient…

-Et non mais Val, je suis trop bête, j’ai trop oublié de te dire!, s’exclama Susan, puis elle s’assit sur le fauteuil à côté de celui de Valentin.
-Vas-y…répondit le Gryffondor, puis il lui reprit son cours des mains.
-Reprends tes feuilles ouais, c’est pas mon truc ça!
-Ah parce que tu crois que c’est mon truc…
-On a un nouveau prof de botanique, je sais pas si tu l’as vu.
-non j’ai pas fais gaffe…
-T’as pas fait gaffe? T’es fou ou quoi? T’es o-bli-gé de voir ce prof, il est… sublimissime!
-Chut, parle pas trop fort!
-Oh c’est bon, y a personne! Enfin, bref, je suppose que t’as cours avec lui à 10H30?
-Ouais!
-Bah moi aussi! Non mais tu vas voir ce prof est une splendeur de la nature!
-Roh.. C’est la première fois qu’on a un beau prof! C’est trop bien!
-Ouais! Bon moi par contre j’ai cours de potions là j’y vais.

Valentin se retrouva, cinq minutes plus tard, seul dans la salle commune, ses notes de l’année dernière en Histoire de la Magie entre les mains. Il avait pensé que cette matière était importante à revoir. Mais cinq minutes plus tard, le cours d’Histoire était dans sa valise, et il était sur son lit avec son manuel de Botanique et tous ses cours de l’année dernière.

10H30

Il était l’un des premiers au rendez-vous. Il était rentré dans la salle, s’attendant à y voir Susan, mais il ne l’apercut pas. Ce qu’il vit très bien en revanche, ce fut le professeur attendant à son bureau. De belles lèvres, des traits fins, des cheveux noirs, des yeux pénétrants, une carrure plutôt musclée… Cet homme était à la hauteur de ce que Susan lui avait décrit. Si ce n’est mieux!Valentin s’assit, le regard toujours rivé sur le professeur, tellement sublime que Valentin se demandait pourquoi il était professeur d’une matière aussi sale que celle de Botanique. Le jeune Gryffondor avait sorti ses affaires, et continuait à regarder son professeur, éspèrant qu’il ferait une merveilleuse démonstration de sa force avec un arracher de mandragore…C’est beau de rêver!

J'attends au moins encore trois personnes avant de débuter le cours ~