Unity le yéti

Alors ça y était. Le grand moment. LE moment où les minuscules première année avaient été introduits dans cette immense salle au fameux plafond étoilé qui avait donné lieu à tout un quart d’heure de débats – et d’ébats – dans le train. C’est vrai que comme moyen d’impressionner voire d’intimider les petits nouveaux, on trouvait difficilement mieux. Le seul problème si toutefois problème il y avait, c’est qu’une fois poussée à un degré aussi élevé, cette volonté d’impressionner pouvait se transformer en de la curiosité pure et simple.

« La vache ! »

Une gamine s’était brusquement arrêtée, les yeux levés vers le plafond, stoppant net la progression des première année en direction du chapeau miteux qui trônait déjà sur un tabouret tout à fait à son image au milieu d’une estrade. Faute d’avoir été avertis, des élèves lui rentrèrent dedans sans même prendre la peine de freiner, manquant de faire perdre l’équilibre à ce bout de chair doté d’une tignasse blonde, à peine plus grand qu’un elfe de maison. Des grognements se firent entendre, et un des élèves lui avait même répondu en écho par un « meuuh » théâtral, provoquant quelques éclats de rire et la montée en flèche du sourcil droit de la blondinette de manière pas moins théâtrale, qui entre temps avait rattrapé ses béquilles – c’est juste des béquilles, pas la peine de la fixer comme si elle était armée d’un bazooka – et avait fini par décrocher ses yeux du plafond enchanté pour décocher un regard à ses camarades de première année cherchant la source du « meuh ». Quant à savoir si c’était pour illustrer le « la vache » ou parce que la personne en question s’exprimait dans une langue inconnue de l’humain moyen, c’était une autre histoire. La fillette se demandait dans quelle école de dingues elle avait atterri.

Mais tout ce remue-ménage en valait la peine. Les étoiles phosphorescentes dont la petite gamine blonde avait décoré sa chambre et, de manière plus générale, toutes les parties de la maison qu’elle avait réussi à atteindre, et dont elle était hyperfière lui paraissaient aussi fades qu’un morceau de Vache qui rit à côté. Etait-ce parce qu’elle était vraiment minuscule, ou bien parce que la salle était dotée de proportions gargantuesques, toujours est-il que le plafond ressemblait à s’y méprendre au ciel parsemé d’étoiles qui s’étendait au-dehors. Elle aurait juré pouvoir repérer les mêmes constellations au détail près et, si elle n’avait pas clairement su que ce château contenait plusieurs étages, elle aurait parié ses béquilles qu’ils se trouvaient sous le ciel ouvert. La fillette avait passé la semaine à imaginer à quoi pouvait ressembler un monde magique, mais jamais l’idée d’un plafond/ciel ne lui avait effleuré l’esprit. Plus qu’à espérer qu’ils distribuent des parapluies gratuits en cas de pluie.

Mais au fait, qui ça, « elle » ?

U comme ultradouée…

« Okay, voilà le 9 et là-bas c’est le 10. Le quai 9 ¾ est donc… »
Pause.
« … euh, on est censés être bon en maths pour trouver l’entrée de ce truc ? »
« C’est là !! » s’écria Unity en pointant du doigt l’énorme barrière à l’aspect solide séparant les quais 9 et 10, tandis qu’un groupe de personnes se tassait autour d’un chariot chargé d’une énorme valise qui abriterait facile deux personnes de grande taille.
« Et… on entre par où ? » s’enquit Kathrin en laissant courir un regard incertain sur la barrière en pierre.
« On passe à travers ! Tu n’as pas écouté la dame au chapeau vert ou quoi ? »
« Je t’avoue que je n’ai pas réussi à retenir tous les détails abracadabresques de ce monde tiré par les cheveux. »
« Bon… alors on y va ! »
« Non. »

Tout le monde se retourna pour regarder la plus jeune des enfants Finegold, Phil, qui croisa les bras et secoua catégoriquement la tête.

« Comment ça, non ? Je dois prendre le Poudlard Express, moi, je n’ai pas le choix. »
« J’y vais pas. »
« Phil… »
« Je traverse pas cette chose, moi, elle ne m’inspire pas confiance. »
« Phil, je te dis que c’est là, fais MOI confiance. »
« Je tiens à ma vie, MOI. »
Pause. Puis…
« Espèce de lâcheuse. Tu me laisses seule avec eux tous. C’est nul. »
« Phil… je t’enverrai des bonbons de sorciers. »
« C’est double nul. »
« Et un siège de toilette si tu veux. »
« Je te déteste. »

Unity sourit. Dans la bouche de Phil, un « je te déteste » était synonyme de « je t’aime » et un « je te hais » pouvait parfois carrément aller jusqu’à « je te vénère ». La petite boudait souvent mais jamais bien longtemps. Lui adressant un clin d’œil, elle s’approcha de la barrière, posa ses mains dessus et poussa.
Rien ne se passa.
Unity répéta le geste, cette fois avec un peu plus de force.
Toujours rien.

Quelque peu désarçonnée, Unity se tourna vers le reste de sa famille.

« Il faut peut-être pousser plus fort… Jamie, viens m’aider ! »

Bientôt, ils étaient quatre (Unity, son frère et les parents) autour de la barrière, en essayant sans plus tellement de discrétion d’ouvrir le prétendu passage qu’elle dissimulait. Personne n’avait l’air particulièrement optimiste, et ils avaient surtout tous l’air un peu idiot à essayer de défoncer un truc aussi solide ; et alors que tout le monde semblait définitivement résigné, Phil jugea bon d’en placer une.

« Je vous l’avais bien dit. »

Ce qui, bizarrement, fit office de stimulant. Unity se retourna vers elle, toujours aussi enthousiaste, et s’écria :

« Ah mais je sais ! Faut prendre de l’élan, fermer les yeux et passer à travers en courant ! Bien sûr, qu’est-ce qu’on est nuls ! »
« Double nuls. »
« Phil, ça suffit. »

Mais Unity n’écoutait plus. S’emparant du chariot, elle s’éloigna de la barrière, inspira un bon coup, regarda la barrière d’un air de défi, puis ferma les yeux et s’élança.

*ù%$^$¤@(«#àé~&² §%µ£ç= § ?*

L’instant suivant, elle rouvrait les yeux, le crâne transpercé par une douleur aigue, et la cheville gauche souffrant en silence, répandant une douleur encore plus lancinante dans toute la jambe. Il y avait beaucoup de bruit, d’agitation. Elle voyait encore un peu flou, mais un grand nombre de personnes étaient en train de s’affairer autour d’elle. Quand elle put enfin distinguer des voix, ça donna ça :

« … elle va s’en sortir, c’est juste une cheville foulée… »
« … voilà, une paire de béquilles devrait aller, jusqu’à ce qu’elle atteigne Poudlard… l’infirmière a déjà eu affaire à des blessures bien plus vilaines que celle là… »
« … Unity, sur des béquilles ?! Vous imaginez pas le désastre.. ! »
« … Voici mon fils Charlie… Charlie, je compte bien sur toi pour indiquer le chemin de l’infirmerie à cette jeune fille une fois à Poudlard… »
« … sérieusement, des BEQUILLES. Elle tuera les autres avant de se tuer elle-même, ma Unity ! »
« … Phil ! »
« .. quoi, je suis juste réaliste ! »
« … on ferait tous mieux de se dépêcher, le Poudlard Express part dans cinq minutes… »

« QUOI ! Qu’est-ce qui s’est passé ? »

La voix de Unity couvrit le tumulte ambiant ; tous les yeux se posèrent sur elle, et il y eut une petite pause d’à peine une seconde, avant que tout le monde n’explose de nouveau :

« Unity ! »
« Unity ! »
« C’est moi… »
« Tu te sens bien ? »
« Tu rigoles ? »
« Ca va la cheville ? »
« ..n’a jamais été aussi peu gonflée. »
« C’est pas drôle ! »
« Le train s’en va dans cinq minutes !!!! »

La tête de Unity pivota de quelques degrés pour venir se poser sur une petite femme enveloppée dans une robe étrange , qui n’était pas sans rappeler celle qu’avait arboré « la dame au chapeau vert » qui était venue leur expliquer le fonctionnement de Poudlard il y avait maintenant une semaine.
Elle la regardait avec un air tout aussi inquiet que ses parents, et Unity avait l’étrange impression qu’elle appartenait justement au monde qu’elle cherchait à rejoindre.

« Euh… quelqu’un peut-il m’expliquer ce qui s’est passé ? »
« Il n’y a pas grand-chose à expliquer, vous vous êtes simplement trompée de côté, chérrie » dit-elle avec un fort accent français. « L’entrée du quai 9 ¾ est par là… derrière cette même barrière… »

N comme naine…

C’est finalement au terme de quelques efforts de plus, que la petite Unity avait réussi tant bien que MAL à planquer sa valise dans un compartiment en luttant et en pestant au passage contre ces foutues béquilles.
Installée sur la banquette près de la fenêtre, elle regardait le paysage défiler quand le reflet de sa propre face attira son regard. La première chose qui sautait aux yeux lorsqu’on la regardait pour la première fois, c’était sa taille. Unity était vraiment minuscule. Unity se SENTAIT vraiment minuscule maintenant qu’elle se comparait aux autres élèves qui partageait son compartiment. Chacun avait au moins une dizaine de centimètres de plus qu’elle. Loin d’en complexer, cela dit, Unity essayait toujours de tirer profit de la situation, bien que parfois cela ne fût pas facile. Petite et fragile (« ne vous fiez pas aux apparences, ni à ce qu’il y a derrière » écrivait Joyce Carol Oates, et vous allez bientôt vous rendre compte de la véracité de ces propos…), Unity était aussi agréable à regarder qu’une planche à repasser, avec ses yeux bleus proéminents et son rideau de cheveux blonds tombant en cascade sur ses épaules et se balançant négligemment dans son dos. Brosse à cheveux ? Connais pas.

« Souhaitez vous quelque chose à manger ? »

Une voix agréable parvint aux oreilles de Unity et les autres occupants du compartiment, alors que la porte glissait sur le côté découvrant un chariot rempli de boîtes colorés, poussé par une sorcière un peu rondouillette dont le visage était fendu d’un grand sourire bienveillant.

« Oh ouais !! » s’exclama Unity avant de pouvoir réprimer cet appel de l’estomac. « Alors… un Toblerone, s’il vous plaît… »
« Pardon ? »
« Du Toblerone… »
« Qu’est-ce que c’est ? »
« Ah… » un éclair de compréhension venait de transpercer l’esprit d’Unity. Elle fit une légère moue, puis enchaîna.
« Bon, alors… euh… des Mi-cho-ko ? »
« Non plus ? »
« Des brioches au Nutella ? Des Fraises Tagada ? Des Pringles ? Des Prince ?... »

« Et puis quoi encore… ? » s’enquit une des filles qui partageaient le compartiment de Unity en levant les yeux au ciel.

« Et si vous veniez plutôt regarder ce qu’il y a et choisir quelque chose en fonction, jeune fille ? » demanda la sorcière avec toujours ce sourire aimable, bien qu’un peu plus fade.

Unity s’exécuta, un peu à contre cœur. C’était quoi ces gens qui ne mangeaient pas de toblerone, qui ne connaissaient pas le Nutella et qui n’avaient même pas de Pringles ?! Une fois arrivée à la hauteur du chariot, Unity fit les yeux ronds à la vue de toutes ces boîtes qui se présentaient à elle. Chocogrenouilles, patacitrouilles, Fizwizbiz, chaudrons au chocolat, plumes en sucre, dragées surprises Bertie Crochue… et ben d’autres noms peu ragoûtants. S’inquiétant fortement pour l’état de son estomac dans ce monde de dingues, Unity en piqua quelques unes au hasard, tendit un gallion à la sorcière et reprit place sur la banquette dans un grincement de béquilles.

« Hey » dit un garçon brun assis face à Unity en ouvrant à l’arrache une boîte de « Patacitrouilles ». « Tu es bien consciente qu’on va à Poudlard et pas à Ste Mangouste hein ? »

S’en suivirent quelques éclats de rire tandis que les lèvres du garçon s’étiraient en un sourire moqueur. Unity, en revanche, n’avait pas compris la blague.

« Ste Mangouste ? »
« L’hopital. Me dis pas que tu connais pas. »
« Ah. »
« Et Poudlard, tu connais ? »
D’autres éclats de rire.
« Très drôle. »
« On ne sait jamais. »
« Continue comme ça, et c’est toi qui sera expédié à Ste Mangouste. »
« C’est une menace ? »
« Non. »
Pause.
« Rho ça va, pas la peine de me regarder de haut comme ça, je plaisantais. »
« Je vois pas comment je pourrais te regarder de haut en faisant deux têtes de moins que toi »

I comme… Immariable. Bordélique comme pas deux. Ne tiens pas en place. Ne sais pas quoi faire de ma vie. Pas trop de passions. J’aime les gens, j’aime vivre. Mais quoi dans la vie en particulier ? Des tas de choses, pas le temps de faire la liste mais voilà le problème : je n’ai pas de don particulier pour le dessin, même si j’adore ça, pas de facilités en piano, même si j’adore ça, le chant n’en parlons pas, à part à la messe, ma voix a de quoi vous percer les trois tympans d’un coup. Un métier, une idée d’avenir lointain ? Ben… J’voudrais être une héroïne. Ou bien immortelle, enfin voilà, une fée, une sorcière, une bohémienne, ou voyante, jeune toujours, mais rien de bien sérieux. Trop petite pour devenir mannequin pas assez jolie. Pas assez blonde pour devenir un ange. Trop fille pour être le pape. Trop garçon manqué pour être féministe. Ou féminine. Merde, trouvez moi une raison de vivre, ou lapidez moi illico !

T comme tendre…

Ainsi donc se passa le voyage à bord du Poudlard Express, entre petites embrouilles et autres chicanes. Unity en découvrit plus long sur le monde qu’elle était sur le point d’intégrer, et ce qu’elle apprit l’excitait et l’effrayait à la fois.
Quand enfin le train entra en gare de Pré aux lards (quelque chose de ce goût-là en tout cas), tout le monde fonça hors des compartiments en se bousculant de tous côtés. Le chaos régnait dans le couloir, et sur le quai, c’était carrément la loi du plus fort. Unity aurait tellement aimé prendre part à la bousculade géante, mais ces saletés de béquilles l’empêchaient d’avancer à une vitesse normale. Elle dut donc attendre que la chose se tasse pour s’aventurer enfin sur le quai. Des paires d’yeux se retournèrent sur son passage alors qu’elle tentait tant bien que mal de slalomer entre les gens plantés là comme des statues sans la moindre gêne.

« Quoi, vous n’avez jamais vu de béquilles de votre vie ou quoi ? » lâcha Unity, agacée, en essayant de se frayer un passage à travers un groupe de six élèves qui attendaient Dieu (s’il existe) sait quoi.
« T’es en première année je parie ? »
« Ca pose un problème ? » Unity se redressa de toute sa hauteur. Ca faisait toujours plus classe, même si la différence n’était pas flagrante.
L’élève leva les yeux au ciel (c’était un tic ou quoi ici ?).
« Moi non, mais toi tu vas en avoir des problèmes si tu loupes les barques… »

Les sourcils froncés, Unity se tourna, effarée, vers le petit groupe mené par un homme de taille plutôt imposante, qui s’éloignait progressivement du quai.

« Hey ! »



Au bout de quelques « excusez-moi » ou bien « pardon » ou encore « désolée », ainsi qu’au terme d’un effort presque surhumain, Unity parvint à rattraper les première années, qui se plaçaient déjà dans des barques par groupe de quatre. Au hasard, elle se joignit sans crier gare à un groupe de trois élèves qui étaient déjà tous trois montés dans la barque et attendaient à ce qu’un volontaire désigné vienne les rejoindre.

« Salut » dit-elle en plantant ses deux béquilles dans la barque pour s’y balancer. Le petit canot tangua dangereusement et, d’après les regards qu’ils venaient de lui lancer, elle sentit qu’ils auraient préféré une personne sans béquille. Le problème c’est qu’elle ne leur laissait pas le choix.

A peine était elle montée dans la barque que celle-ci démarra alors même qu’une fillette brune lançait un « qui est ce qui rame ? » aux trois autres. Ca, c’est fait.

« Ils auraient vraiment pu attendre qu’on soit tous assis pour démarrer » dit Unity en jetant un petit regard à la surface du lac peu accueillante. Se laissant tomber tant bien que MAL dans la barque, elle décocha par inadvertance un coup de béquille dans le genou d’un garçon brun à sa droite.

« Ouch. Désolée. »

Et, puisqu’il s’agissait de Unity et que la vie n’aurait pas été drôle sans ses bavardages incessants, elle ne put s’empêcher de placer une remarque. Que voulez vous, elle avait le baratin facile et arrivait toujours à parler d’elle-même.

« Saleté de béquilles. Je les aurais bien balancées dans l’eau si je me sentais d’humeur à sauter à cloche pied jusqu’au château -_- ce qui n’est malheureusement pas le cas. C’est un des risques du métier. »
« C’est ton métier et c’est moi qui prends les risques ? Je veux faire pareil. »« C’est une façon de voir les choses. »


Y comme YOUPI on y était enfin. Le moment qui, d’après le professeur McGonagall et de manière plus générale, d’à peu près tout le monde vu leurs visages stressés, allait jouer un rôle primordial dans ses études, à savoir la maison dans laquelle elle allait atterrir. Unity n’avait aucune idée de ce qu’ils leur feraient faire, et se demandait si le fait qu’elle soit en béquilles allait être gênant, quand une voix s’éleva dans la Grande salle, mettant un terme aux chuchotements qui s’étaient installés, de façon tellement inattendue que l’on ne sur pas de suite d’où elle était venue.

« Voici un peu plus de mille ans
Lorsque j’étais jeune et fringuant »


Tournant sa tête dans tous les sens à la recherche de la source de ces mots, le regard de Unity glissa inévitablement sur la table des doyens, à savoir les professeurs, puisqu’ils étaient les plus à même d’avoir vécu aussi longtemps. Cela dit, elle n’arrivait toujours pas à savoir d’où les paroles étaient sorties. Tous les professeurs, à y regarder de près, semblaient avoir été jeunes et fringuants dans un passé très lointain, si toutefois jeunes et fringuants ils ont été un jour, avec leurs costumes de dingues pire qu’à la fête de Saint Gély, et surtout celui du milieu, avec sa barbe aussi longue qu’une file d’attente chez l’ophtalmo sans rendez-vous, donner la nette impression d’avoir vécu, sinon mille, au moins deux cents ans.
Mais avant qu’elle ait pu pousser cette théorie plus loin, la voix continue, et Unity réalisa avec stupéfaction qu’elle provenait du chapeau rapiécé trônant sur le tabouret qui tenait debout aussi sûrement qu’Unity sur ses béquilles…

« Vivaient quatre illustres sorciers
Dont les noms nous sont familiers »


… ah bon ? Merlin ? Morgane ? euuh…


« Le hardi Gryffondor habitait dans la plaine,
Poufsouffle la gentille vivait dans les chênes,
Serdaigle la loyale régnait sur les sommets,
Serpentard le rusé préférait les marais. »


… D’accord (à la Numérobis).


« Ils avaient un espoir, un souhait et un rêve,
Le projet audacieux d’éduquer les élèves ;
Ainsi naquit Poudlard
Sous leurs quatre étendards.
Chacun montra très vite
Sa vertu favorite
Et en fit le blason
De sa propre maison.
Aux yeux de Gryffondor, il fallait à tout âge
Montrer par dessus tout la vertu de courage. »


C’est considéré comme un acte de courage, le fait de foncer tête baissée dans une barrière plus solide tu meurs à King’s Cross ?


« La passion de Serdaigle envers l’intelligence
Animait son amour des bienfaits de la science »


Est-ce que le fait d’avoir lu tous les Astérix de sa sœur rend intelligent ?


« Poufsouffle avait le goût du travail acharné,
Tout ceux de sa maison y étaient destinés »


Est-ce que le contexte importe ? Brûler la queue du chat voisin avec acharnement ça compte ?


« Serpentard, assoiffé de pouvoir et d’action,
Recherchait en chacun le feu de l’ambition. »


Ambition ? Connais pas ce mot. Se référer au paragraphe « I comme… ».


« Ainsi, tout au long de leur vie,
Ils choisirent leurs favoris
Mais qui pourrait les remplacer
Quand la mort viendrait les chercher ?

Gryffondor eut l’idée parfaite… »


Alors c’est pour Gryffondor que je suis faite !


« …De me déloger de sa tête… »


Ah bon c’est pas ça. D’accord.


« …Les quatre sorciers aussitôt
Me firent don d’un cerveau
Pour que je puisse sans erreur
Voir tout au fond de votre cœur
Et décoder avec raison
Ce que sera votre maison ! »


Les première année soufflèrent avec soulagement. Ainsi, tout ce qu’ils avaient à faire était de mettre ce chapeau et de ne plus se soucier de rien. Mais Unity n’était pas de cet avis. Elle aurait de loin préféré faire une course, jouer à qui balancera la béquille le plus loin, ou encore traverser le lac à la nage.. bon peut-être pas le lac finalement. Toujours est-il qu’elle était tout de suite moins enthousiaste à l’idée qu’un chapeau puisse lire ses pensées les plus intimes. Certains secrets valaient le coup de rester secrets.

Unity fut tirée de ses pensées par un éclat de rire qui résonna dans toute la salle. Une poignée de première années avaient déjà rejoint leurs tables respectives, fraîchement répartis, et c’était maintenant au tour d’un garçon brun que Unity reconnut comme était celui de la barque qui « se prenait les risques de son métier », de mettre le chapeau. Plus exactement, ça aurait dû être à son tour, mais ça ne l’était pas encore, puisqu’il s’était débrouillé pour se casser la figure juste avant que le professeur McGonagall ne pose le couvre chef sur sa tête. Finalement, s’était à se demander lequel des deux était le moins doué.
Unity le suivit des yeux. Après le verdict du Choixpeau, il s’avança vers la table qui explosa en applaudissements, mais ces applaudissements furent bientôt recouverts par une deuxième vague de rire. Le dénommé Aidan Ethridge venait de se ramasser une fois de plus au niveau de la marche. J’ai rien dit. La question quant à savoir lequel des deux était le moins doué ne se posait plus.
Les rires continuèrent jusqu’à ce que la voix tonitruante du professeur McGonagall ne les recouvre à nouveau :

« FINEGOLD, UNITY »

La blondinette empoigna fermement ses béquilles et s’avança d’un pas aussi bien assuré que sa cheville foulée le lui permettait vers le tabouret. Mais à peine eut-elle fait deux pas sous les quelques centaines de paires d’yeux qui la scrutaient avec curiosité – quoi, j’ai une tête de Billywig orange fluo ou quoi ? – qu’une voix brisa le mini silence qui s’était installé :

« C’est pas un nom ! »

Lançant un regard assassin qui se joignit à celui encore plus meurtrier de McGonagall à l’élève qui avait osé placer la remarque, Unity se laissa tomber sur le tabouret et sentit le Choixpeau se poser sur sa tignasse blonde…

En réalité, ce n’était pas le Choixpeau qui venait d’effleurer ses mèches blondes, mais la main de Kery avec toute la délicatesse que cette dernière pouvait déployer, afin de tirer Unity de cet état de transe dans lequel elle était plongée – faute de quoi, elle risquerait de rater la passionnante cérémonie de la répartition qui se résumait en l’exaspération d’Estary, l’inexpressivité de Rogue, l’immondice des Carrow et le manque d’enthousiasme des première année.

Qui aurait pu ne serait ce qu’une seconde imaginer que les choses tourneraient ainsi ? La mort de Dumbledore avait assurément mis le monde à l’envers, en plus d’avoir profondément bouleversé les esprits. Unity, à l’instar de tous les autres, était bien consciente que les choses ne feraient que s’empirer à partir de là, encore qu’elle fût contente d’être encore à Poudlard. Enfant de moldus, le risque qu’elle se fasse tuer était bien plus grand à l’extérieur de l’école, cette dernière restant, même au vu des circonstances actuelles, l’endroit le plus sûr au monde. D’ailleurs, bien décidée à se battre pour sa vie, elle avait déjà commencé à mettre au point un plan de falsification des papiers, avec la précieuse aide du professeur McGonagall qui détenait encore quelques contacts avec le Ministère à travers ceux qui avaient réussi à se faire une place dans ce monde de plus en plus noir via un jeu de mensonges plein de finesse. Il s’agissait en gros de s’inventer un parent inexistant et de faire gober ça aux autorités mises en place, mais je vous épargne les détails de l’affaire qui risqueraient d’avoir l’effet de la Goutte du mort vivant sur le lecteur pourtant passionné que vous êtes.

Par ailleurs, Unity croyait dur comme fer à cette histoire d’Elu qui trottait dans la tête d’à peu près tout le monde depuis le début de l’été, et, à l’instar des trois autres wukettes (au moins), allait mettre un point d’honneur à rendre la vie infernale aux imposteurs qu’étaient Rogue et les Carrow. Oui, car la blondinette avait beau avoir pris 6 ans, 5 centimètres, une taille du bonnet et deux cicatrices, elle n’en restait pas moins Unity, l’éternelle gamine persuadée que le bien l’emportait toujours sur le mal, et pour qui toute cette horreur liée à Celui dont on ne doit pas prononcer le nom que l’on ne prononce d’ailleurs jamais allait inévitablement bien se terminer. Et elle se voyait bien faire partie des protagonistes de l’affaire, pour ne rien vous cacher. Alors, elle allait apporter sa contribution en commençant déjà par semer la pagaille dans l’école (chose qu’elle ne savait que trop bien faire).

UNITY LE YETI (désolée, pas pu résister). T'as rien fait là, juste du c/c, faignasse

Bon je sais pas si ça suffit, au pire je développerais l'évolution de Unity dans mes posts futurs (... )

Bon je crois que j'ai fini......ah non, dernière chose : AIDAN ETHRIDGE IS AN ASS

HEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEY UNITYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYY !

Oups, pardon, pas très professionnel/Admin: Bienvenue sur HW.

Comment ça ça le fait pas non plus ? Comment ça je vais aux fers. Okay !
Enfin moi je dis mes cocos, on est juste WUA ... Ouah Bon, je triple sors. A quand notre K préféré ?

Bref, tout ça pour dire, GRYFFONDOR!

Plus le blabla adminsitratif Enfin poste à la Grande Salle vite, on t'y attend ^^

~ Si tu as choisi un acteur ou une actrice en avatar, tu dois aller le réserver dans le RECENSEMENT DES AVATARS. Attention ! Si tu ne vas pas réserver ton avatar, n'importe qui pourra prendre l'acteur que tu as choisi !

~ Pour garder ton compte sur Hogwarts Wiggenweld, tu dois aller signaler ta présence dans la REPARTITION DANS LES ANNÉES . Plus de détails dans le lien. ;)

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~ Nous attendons votre présence dans l'Intrigue ! Un post dans l'Intrigue est obligatoire si vous voulez voir le forum progresser ! LES REVENANTS.

Citation :

Qualité de l'écriture : 5/5
Mise en page : 0.5/3
Originalité du personnage : 2/2

Total sur 10 : 7.5
Points accordés : 4 ( Arrondi au supérieur )

Par Sevarth.

youpi je suis ENFIN répartie....... cte CHANCE !

C'était nul, aux fers (jme venge pour la chanson pourrie et ce qui m'attend plus tard )