Hogwarts Wiggenweld
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 This is the Way you left us [Libre]

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Wolf Lark
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Wolf Lark


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MessageSujet: This is the Way you left us [Libre]   This is the Way you left us [Libre] EmptyVen 11 Jan - 20:14

Il était dix-huit heures trente. Les cours étaient finis. Tous les élèves étaient au chaud, dans le château, à finir leurs devoirs, à se balader en discutant dans les couloirs, à faire régner la loi, à chahuter, à manger, pour les plus affamés, à prendre une douche bien méritée, à se reposer. Il ne viendrait à l’idée de personne de sortir du château. Et pourtant … si. Une silhouette, robe noire claquant dans la légère brise de ce soir de fin d’été, remontait l’allée du château. Ou plutôt la descendait, s’éloignant de Poudlard. Les poings enfoncés dans les poches de sa robe de sorcier, le regard perdu dans un point qu’il fixait, au niveau de l’horizon, il avançait à pas plutôt lents. Comme si chacun d’entre eux avait un sens particulier et qu’il ne voulait pas brusquer les choses. Il semblait dans une sorte de transe, mais qui ne le rendait visiblement pas heureux. En effet, l’expression de son visage, d’habitude extrêmement rieuse, s’était assombrie lentement, et tous ses traits semblaient taillés dans le marbre, figés dans une expression mi-soucieuse, mi-douloureuse. ses yeux noisette avaient perdu toute étincelle de malice, tout feu de vie qui les animait habituellement. Un long frisson parcourut lentement le jeune homme, alors qu’il s’éloignait de plus en plus de l’école. Et pourtant, le temps était plutôt doux, le soleil ne s’étant pas encore couché. Drôle de tableau que celui-ci. On pouvait se demander ce que diable Wolf Lark faisait ici. N’avait-il pas des devoirs à faire ? Déjà faits, terminés, même ceux d’Aidan en prime. Un essai plus long que ce qui était demandé en métamorphose, il maîtrisait parfaitement le sortilège d’Incendio puissance Tria, il avait préparé la potion qu’ils allaient faire le lendemain, étudiant chaque ingrédient et réfléchissant à la meilleure façon d’optimiser le chauffage. Tout ça en un temps record. Il pourrait … être en train de prendre sa douche ? Il l’avait prise à midi, après un cours de cristfreez plutôt agité. En train de manger alors ? En fait, il n’avait pas faim. Même s’il aurait besoin de forces pour la soirée qui l’attendait.

En effet, dans une demi-heure, il devrait se retrouver dans le bureau du professeur Alecto Carrow, avec Aidan, pour une nouvelle séance de torture. Cela faisait quoi, une semaine Et elle leur en avait collé deux de plus (semaines, hein, sinon ce ne serait pas drôle), parce qu’elle les avait lâché après 21h une fois, et qu’elle avait dit bien naturellement qu’ils étaient hors de leur dortoir après le couvre-feu. Vipère … De rage, il serra les poings, mais se reprit devant la douleur qui lui traversa le poing droit. Les cicatrices de l’heure et demi d’écriture lui faisaient un mal de chien. Pas tout à fait une heure et demi, remarquez, vu qu’elle les torturait à tour de rôle l’autre moitié du temps … Ses dents grincèrent, et, imperceptiblement, sa marche s’accéléra. Il devrait sans doute se reposer, ou manger avant cela. Aller voir Chance, lui parler. Il savait qu’elle s’inquiétait de son silence à propos de ses retenues. Elle aurait voulu savoir ce qui s’y passait réellement, mais il refusait de dire quoi que ce soit. Il refusait de se plaindre. Aidan et lui n’en avaient parlé à personne, même si les cicatrices sur leurs mains servaient de réponse à la moitié du problème. Mais les gens ignoraient l’autre. Qui aurait imaginé cela ? Torturer des élèves pendant de longues minutes avec un Sortilège Impardonnable ? remarquez, ça ne devrait pas énormément choquer la populace, vu que cette vieille pie avait essayé de le tuer (enfin, de les tuer, pour être exact). Bref, il n’allait pas vers des réjouissances et aurait dû en profiter pour se vider la tête, rire un bon coup … Faire un tour en flyboard ? Oui, ça l’aurait détendu. Mais il n’avait pas envie de se détendre. Il voulait … il voulait être seul, loin du bruit. Il voulait réfléchir. Réfléchir à tout ça. Toute cette merde. Tous ces évènements qui s’étaient bousculés. Il se revoyait encore, la première fois qu’il était arrivé à Poudlard. Petit louveteau innocent (enfin pas tant que ça), qui regardait tout avec de grands yeux émerveillés. Comme les choses avaient changé depuis … C’était insoutenable. Il avait, avec son complice de toujours, Aidan, élevé la voix dès le premier jour. Proclamé que la Révolte ne s’était pas éteinte. Et il en payait le prix. Elevé, très élevé. Alors, il avait besoin de faire le point. De tout mettre à plat. De se rappeler pourquoi il faisait ça. Et ça, il n’y avait qu’un seul endroit où il pouvait le faire. Et il venait d’y arriver.

A côté du lac. Il ralentit encore, puis finit par s’arrêter. Les lèvres figées dans une moue douloureuse. Ses mains fébriles resserrèrent nerveusement le nœud de sa cravate. Et ses deux prunelles noisette se tintèrent d’un désespoir sans nom. Ils venaient de se poser sur une tombe blanche. Doucement, ses bras se croisèrent, et il se figea dans cette posture. Et se laissa envahit par les pensées, souvenirs et sentiments que cette image faisaient remonter en lui. Ce jour-là, celui de sa répartition, quand il l’avait vu pour la première fois. Impressionné par son aura bienveillante et son charisme indéniable. Et puis cette fois, où ils courraient, tous les WUKA, pur échapper à Rusard, et qu’ils l’avaient bousculé, et qu’Il les avait couvert … L’Armée de Dumbledore. Cette solidarité face à l’adversité. Cet hommage vibrant rendu à cet homme, que tout le monde croyait fou. Cette loyauté sans faille. Et l’année dernière. La bataille … L’annonce de sa mort. Il n’avait pu y croire. Dumbledore ne pouvait pas mourir. Il semblait … indestructible. Rien ne pouvait atteindre cet homme. Impossible. Il s’attendait à le voir surgir au détour d’un couloir, avec son sourire bienveillant et ses yeux pétillants de malice. Ce n’était qu’en voyant le corps qu’il avait compris. Accepté, jamais. C’était une autre histoire. Ce n’était pas juste. Rien n’était juste, à vrai dire, maintenant. Rien n’avait été totalement juste, mais il voulait croire qu’il y avait eu de la justice. Cet homme l’incarnait. Il incarnait ce à quoi le monde devait ressembler. Et maintenant … il n’était plus là. Potter non plus. enfin, Potter était quelque part. Mais Poudlard n’avait plus de défenseur attitré. Il finit par desserrer les mâchoires. Mais ce fut pour demander :


Pourquoi ?

Pourquoi étaient-ils partis ? Pourquoi ne leur avait-on pas dit ce qu’il fallait faire après ? Pourquoi étaient-ils seuls, désespérément seuls ? Et pourquoi, pourquoi diable avait-il parlé ce jour-là ? Parce. Parce que Poudlard n’aurait jamais plus de défenseur. Il y aurait toujours un fou pour se battre. Ou au moins deux. Quatre, il en connaissait quatre. WUKA. Et même si la situation semblait désespérée, il appliquait ce principe, de Dumbledore : « Il faut choisir entre le Bien et la facilité ». Alors, peu importait s’il allait encore se faire torturer après tout. Il le faisait pour le Bien. Il n’avait pas l’étoffe d’un héros, il n’en était pas un ce n’était pas avoir dit ses quatre vérité à Rogue qui faisait de quelqu’un un héros. Mais il savait. Pourquoi il l’avait fait. Et il savait pourquoi, malgré tout ce qu’il endurait, il ne regrettait rien. Il savait qu’il y avait eu du bon. Du très bon. Et il savait que cette flamme n’était pas encore éteinte. Qu’il fallait juste l’attiser. Décidé. Son regard était décidé. C’était pour cela qu’il était venu. Pour se remettre tout cela en mémoire. Et repartir de plus belle. C’était ce dont il avait besoin pour affronter la Carrow. Même si … c’était plus complexe.

Doucement, respectueusement, il s’avança vers la tombe, et, se penchant, en effleura la surface de marbre immaculée. Froide. Extrêmement froide. Il posa un genou à terre. Sa cravate Gryffondor se reflétait dans la blancheur de la pierre. Gryffondor. Dumbledore était à Gryffondor. Potter aussi. Et WUKA aussi. Oh, ils n’étaient pas à mettre au même niveau, loin de là. mais n’était-ce pas un signe ? Il secoua la tête. Soupira. Et baissa les yeux sur ses pieds. Et, comme un con, il se mit à parler. Au directeur décédé.


Vous savez, Monsieur, c’est comme vous l’aviez dit. Des choses sombres se préparaient bien, et elles sont arrivées. Pire encore, elles ont tout balayées. Le Bien est désormais banni, le Mal règne en maître. Ce n’est plus vraiment un monde. Les gens sont terrorisés. Je crois que peu d’entre eux réfléchiront à cette phrase que vous nous aviez si justement dite, et que je ne cesse de me répéter. Je pense que la plupart choisiront la facilité. Certains penseront que c’est se battre pour une cause désespérée. Mais j’ai une maxime pour vous, et celle-là, je suis presque sûr que vous ne la connaissez pas sous cette forme … « Aucune cause n’est désespérée, tant qu’il reste quelqu’un d’assez fou pour y croire ». Moi, j’y crois, Monsieur, Aidan y croit lui aussi, et d’autres encore … Potter est toujours queque part dans la nature. Vous aviez confiance en lui, je crois. Alors nous devrions avoir tous confiance. Quoi que … au regard des évènements …


Un éclair de rage passa dans ses yeux.

Comment avez-vous pu vous tromper sur lui ? Ce n’est pas possible ! Enfin … je ne peux y croire ! C’est aberrant, tout simplement ! Je sais que l’erreur est humaine, mais quand même !

Il se rendit compte à qui il parlait.

Je suis désolé Monsieur, c’est juste que …

Prise de conscience. Il éclata d’un rire amer.

Voilà que je parle à une pierre tombale. Je suis fou, vous croyez ?


[ Ouvert à qui veut, je n’a aucune idée précise, juste une brusque poussée d’inspiration … ]
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Luce Covner
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MessageSujet: Re: This is the Way you left us [Libre]   This is the Way you left us [Libre] EmptySam 12 Jan - 20:28

Luce ? Tu fais quoi ?
Méta’…
Ah oui, au fait, tu pourras me passer tes notes quand t’auras fini s’il te plaît ?
Mmh…
Ouais voilà, sinon j’voulais te demander ton avis sur Edward ?
Qui ?
Edward, Edward Enfield, le…
Ouais, je vois qui c’est. Et tu veux savoir quoi ?
Bah.. Comment tu le trouves ?
Ah… Euh… Pas mal…
Pas mal ? Pas mal ??? Tu plaisantes ? Jill ! Viens voir ça, Luce dit qu’Edward est pas mal !
Quoi ?
Elle dit qu’il est pas mal !
C’est pas vrai ? Mais ça va pas, Luce, t’es malade, c’est pas possible. Ce mec est une bombe !
Ah bon ?
T’as vraiment pas de goût…
Ouais, c’est vrai ça, t’es jamais sortie avec personne. Pourquoi ? T’aimes pas les mecs, ou quoi ?
N’importe quoi…

La jeune fille déposa sa plume et son encrier au sol, enroula son parchemin, puis se redressa sur son fauteuil, se préparant à se lever. Ces filles avaient des idées tellement tordues… Et dans ces conditions, en plus. Rien de plus convivial que quelques mangemorts à Poudlard, pour parler mecs.

Mais c’est vrai ! Dis-nous pourquoi !
Quoi pourquoi ? Y a pas de pourquoi ! Qu’est-ce que j’en ai à faire, de toutes façons ? Franchement, vous avez pas d’autres priorités que les mecs ? Et ça vous gène pas plus que ça qu’il soit à Serpentard, votre Enfield ?
La maison veut rien dire…
La maison veut rien dire ! Elle est belle celle-là ! Va le lui dire, j’suis sûre qu’il te croira. Et il te sautera dans les bras, aussi.
Mais…
Mais ! Y a pas de mais ! C’est la guerre ! Merde !

Laissant ses camarades de dortoir sans voix, Luce se leva et prit la direction de la sortie. Ses affaires restaient là. De toutes façons, Beth avait dit en avoir besoin… Et puis, honnêtement, elle s’en fichait que ses affaires restent là ou ailleurs. Bien sûr, elle tenait à sa plume préférée, mais là, tout de suite, maintenant, sa priorité était ailleurs. Ouais, on pouvait vraiment dire que sa priorité était ailleurs. Parce qu’en plus d’avoir laissé ses affaires traîner dans la salle commune, elle avait crié. Ses derniers mots, elle les avait crié, et toute la salle les avait entendu. C’était la guerre. Merde. Oui, le dernier mot était optionnel, mais dans le feu de l’action, elle n’avait pas pu se retenir. Et puis, c’était tellement beau d’ajouter un juron après une phrase si dramatique. Bref. C’était la guerre. Beth pouvait être choquée, Jill pouvait ne rien comprendre à ce qui se passait : Pourquoi Luce, cette pauvre fille qui n’était là que pour remplir le troisième fauteuil, se mettait à parler plus fort, et même à crier des mots désespérés ? En avait-elle assez d’être transparente ? Était-elle déprimée parce qu’on ne la remarquait pas ? Et bien rassurez-vous, non. C’était la guerre, et c’était tout.

Sans même s’en rendre compte, la jeune fille monta les dernières marches de l’escalier qui menait au grand hall. Là, elle hésita un moment, puis franchit les deux grandes portes qui ouvraient sur l’extérieur. L’air libre. Elle ne savait pas où elle allait, mais cela lui faisait du bien, de marcher. Marcher et sentir l’air chaud qui lui glissait sur le visage, fermer les yeux, et laisser une légère brise guider ses pas. Ouvrir les yeux, pour éviter de se prendre les pieds dans une racine ou de se prendre carrément un arbre. Et voir le lac. Cette sublime étendue d’eau dont rien ne venait troubler la tranquillité. Ce lac était désert depuis le début de l’année. Depuis l’année dernière en fait… Depuis… ses yeux tombèrent sur la tombe blanche, d’un blanc si pur, si brillant, que tout paraissait terne autour de lui. Et c’était bien ce qu’elle ressentait. Tout était si terne, depuis qu’il n’était plus là. Albus Dumbledore. Tant qu’il avait été là, elle avait cru dur comme fer que le mal ne serait jamais assez fort. Qu’il n’y aurait pas de guerre. Elle avait bien participé à l’A.D., mais sans réellement prendre au sérieux cette histoire de guerre, de retour de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Il avait déjà échoué une fois, il ne pouvait, de toutes façons, pas vraiment revenir. Et même s’il revenait, Dumbledore était là pour les protéger. Ils n’avaient rien à craindre. Mais Dumbledore n’était plus là.

Ses pas l’avaient inconsciemment conduit à quelques pas de la tombe. Elle n’était jamais venue si près. Faire un pas de plus… Elle n’y arrivait pas. Elle n’y arrivait plus. Elle était venue jusqu’ici, elle ne savait même pas pourquoi, et elle ne pouvait plus avancer. A quoi ça servirait ? D’avancer ? A quoi ça servait ? Qu’elle vienne jusqu’ici ? Qu’est-ce que ça allait changer ? Il n’allait pas revenir. Il ne reviendrait pas. Il les avait laissé. Il les avait abandonné. Il était parti, et il ne reviendrait pas. Ils étaient seuls, maintenant. Seuls, au cœur d’une guerre qu’ils n’avaient aucune chance de gagner. La guerre. Il leur avait laissé la guerre. Bien sûr, ce n’était pas lui qui avait causé cette guerre, mais il n’était plus là pour l’arrêter. Il n’était plus là pour les rassurer, leur dire qu’ils n’avaient rien à craindre, qu’ils vaincraient. En fait, il n’était plus là pour la rassurer, pour qu’elle se sente en sécurité, à l’abri du mal qui sévissait à l’extérieur. Le mal était venu jusqu’à eux, et il les effrayait, comme un loup sadique effraie les moutons après s’être débarrassé de leur gardien. Elle se sentait comme un mouton perdu, se rendant sur la tombe de leur gardien, comme si ça pouvait le ramener. Non mais quelle conne ! Elle sentit une larme perler au coin de son œil, l’essuya sans ménagement, et fit un pas de côté, vers les arbres. Ces arbres qui lui tendaient les bras, qui lui promettaient un refuge. Pour la protéger de quoi, elle ne savait pas. Juste un refuge. Un endroit où elle pourrait marcher sans penser à tout ça, et surtout, sans voir cette tombe. Elle n’aurait pas dû venir là. Elle n’aurait vraiment pas dû. Sans plus d’hésitations, elle fit un deuxième pas, puis un troisième, et se réfugia dans la pénombre que lui offraient les arbres.

Là, elle entendit à nouveau le chant des oiseaux, le crissement des feuilles, et tous ces bruits de la nature qui avaient disparu près de la tombe, là où elle se trouvait encore quelques instant plus tôt. Mais plutôt que de la rassurer, ça la perturbait. La nature continuait à vivre. Le plus grand sorcier de tous les temps était mort, et reposait juste là, juste à côté, et les oiseaux continuaient leurs chants, la brise continuait à agiter les feuilles des arbres, le soleil continuait à distribuer ses rayons de chaleur, la Terre continuait de tourner. La vie continuait. Pourquoi ? Pourquoi elle continuait ? Elle n’avait pas le droit. Comment pouvait-elle…

Pourquoi ?

Luce sursauta et se retourna d’un seul mouvement. Quelqu’un avait parlé, et ce n’était pas elle. Ça aurait pu, mais ça n’était pas elle. Elle en était sûre. Elle n’était pas folle, vous savez ? Bonsoir! Aussi discrètement que lui permettaient les branches qui craquaient sous ses pieds, elle chercha des yeux celui qui avait parlé. Mais il s’était tu. Peut-être l’avait-il entendue. Ou peut-être qu’elle avait imaginé entendre quelque chose. C’était possible, il y avait tellement de bruits différents sous ces arbres, que son imagination avait pu lui jouer un tour. Mais elle resta immobile, au cas où. Et ce fut une bonne décision. A peine plus de quelques secondes plus tard, la longue et sombre silhouette de Wolf Lark apparut dans le champ de vision de la jeune fille. Ce que le jeune homme faisait là, elle n’en savait rien du tout. Il était la dernière personne qu’elle s’attendait à voir là. En fait non, la dernière personne serait plutôt Rogue, mais bon vous voyez ce que je veux dire ? Non non, je ne veux pas dire qu’on peut assimiler Wolf à Rogue. Wolf est beaucoup plus jeune, beaucoup moins traître, et… comment dire… beaucoup plus… Wolf. Ce que je veux dire, c’est qu’elle ne s’attendait pas à le voir là. Mais en réalité, elle ne s’attendait à voir personne.

Vous savez, Monsieur, c’est comme vous l’aviez dit.

Et voilà maintenant qu’il commençait à parler. Il était entré dans un monologue. Apparemment adressé à l’ancien directeur. Et en l’écoutant, Luce eut l’impression de ne pas être à sa place. Elle n’aurait pas dû être là. Elle n’aurait pas dû écouter ce qu’il disait. C’était si personnel… Et puis c’était Wolf. Celui qui affichait toujours son fameux sourire WUKA, les yeux rieurs et pleins de malice. Là, pour une fois qu’il se laissait un moment de répit, il aurait sans doute voulu être seul. Il n’aurait pas voulu qu’on le voie. Il n’aurait pas voulu qu’elle le voie. Elle devait partir. Il fallait qu’elle parte. Si seulement elle osait bouger…

Comment avez-vous pu vous tromper sur lui ?

Sans savoir exactement pourquoi, elle fut prise de panique. Wolf s’énervait. Il élevait la voix, un peu comme elle l’avait fait un peu plus tôt, sauf que lui, c’était à Dumbledore qu’il parlait. D’une certaine façon, elle l’admirait. Pour oser s’en prendre à Albus Dumbledore, quoique ce fut totalement légitime, il fallait en avoir, du courage… Pas étonnant qu’il soit dans la maison des lions.

Je suis désolé Monsieur, c’est juste que …

C’est juste que… C’est difficile sans vous, monsieur. Vas-y, Wolf. Continue, je t’en prie. Je t’en supplie. C’est tellement rassurant de voir que d’autres sont perdus. Que d’autres ne comprennent pas. Que d’autres sont encore prêts à se battre… Au nom de Dumbledore… Au nom de l’Armée de Dumbledore… Mais la gravité de la situation, la solennité que Wolf avait installée avec ses mots, tout disparut quand il se mit à rire. D’un rire qui ne donnait absolument pas envie de rire.

Voilà que je parle à une pierre tombale. Je suis fou, vous croyez ?
Franchement ? Ouais. Mais si toi, tu l’étais pas, qui serait assez « fou pour y croire » ?

Elle ne savait pas pourquoi elle avait répondu. Oh non, ne lui demandez pas, elle ne saurait quoi répondre. Et qui sait, peut-être qu’il allait lui sauter dessus, l’étrangler pour qu’elle ne répète à personne ce qu’elle venait d’entendre, comme s’il y avait une chance qu’elle aille le répéter… Mais elle ne pouvait se résoudre à rester là, sans rien dire. Surtout après qu’il ait gâché le moment. Elle lui en voulait, ouais, d’avoir ri. De ce rire qui l’avait fait frissonner, mais pas de plaisir, loin de là… En quelques pas, elle sortit de sa cachette et appuya son épaule droite contre l’arbre le plus proche du lac.

Tu crois qu’il t’entend, de là où il est ?
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MessageSujet: Re: This is the Way you left us [Libre]   This is the Way you left us [Libre] EmptyDim 24 Fév - 14:34

Voilà que je parle à une pierre tombale. Je suis fou, vous croyez ?
Franchement ? Ouais. Mais si toi, tu l’étais pas, qui serait assez « fou pour y croire » ?

Il ne sursauta même pas. c’était presque comme s’il s’était attendu à ce que quelqu’un lui réponde, que ce soit leur défunt directeur ou quelqu’un d’autre. Pourquoi ? Parce qu’il vivait, malgré tout, dans un monde magique. Et que ce genre d’interrogation rhétorique ne pouvait rester comme ça, dans le vide, toute seule, sans rien. C’était comme quand vous faisiez une blague à votre propos, ou laissiez une ouverture pour que quelqu’un le fasse. Quelqu’un le faisait, effectivement, et vous en preniez plein la figure. Sauf que là, il ne s’attendait pas à ce genre de paroles. Non, il s’attendait à la limite plus à la voix sépulcrale de feu Dumbledore, mais toujours tintée de douceur et d’ironie, lui répondre que oui, et que c’était sans doute dû à l’âge, qu’il devrait prendre plus soin de lui et arrêter de parler tout seul. Ah, et penser à renouveler son stock de chaussettes. Oui, il aurait dit quelque chose dans ce goût-là. ou alors la Carrow, ou son abomination sur pattes de frère, lui disant que oui, de toute évidence, il était fou, et que ça allait lui coûter encore quelques semaines de retenues. Ou un Serpentard, qui lui dirait d’aller se faire soigner parce que Papy Dumby ne pouvait plus rien pour lui ni pour les misérables vermisseaux de son immonde espèce. Ou Chance, qui aurait passé ses petits bras tous fins autour de ses épaules et qui lui aurait murmuré que non, il n’était pas fou, et qu’elle aussi, elle avait très peur. Ou alors Keridwen, qui lui aurait dit que c’était pour ça qu’elle l’aimait. Et ils … non, Keri et lui, c’était fini, il ne voulait plus penser à ça, voilà ce que c’était, de ne pas aller bien, on se mettait à raconter des conneries. C’était lui qui avait rompu, en plus, donc bon. Ou alors Unity qui lui aurait dit que oui, il était fou, mais que c’était normal, il était un WUKA. Ou Aidan, qui lui aurait dit que non, ou alors lui était bon à enfermer. Voilà tout ce à quoi il s’attendait. Mais ça … une phrase sérieuse. Comme sortie d’un film, parfaite, ajustée, qui lui alla d’ailleurs droit au cœur. A ça, il ne s’attendait pas, ça non. Aussi fut-il tout de même surpris. Sans quitter sa position agenouillée, il tourna la tête, pour voir de qui elle venait, car il était sûr de la connaître. Cet il la remit tout de suite, en effet.

La silhouette qui sortait de l’ombre des arbres et s’y appuya n’était autre que celle de Luce, une élève de son année, à Poufousffle. Il la connaissait, pour ainsi dire, pas. juste de vue. c’était une amie de Cherry, la fille aux mille talents. Une fille plutôt discrète en fait, qui ne faisait jamais de vagues, mais plutôt douce et agréable, franche … l’image de la parfaite Poufsouffle telle que l’avait pensée Helga, sans doute. Enfin, c’était ce que l’on disait et ce que Wolf avait conclut en quoi, six ans de temps. oh, ils avaient discuté, à l’occasion, mais ça n’était jamais allé très loin. Il s’en rendait de plus en plus compte, qu’au cours de ces années, son monde s’était surtout limité à WUKA. Il avait pensé WUKA, vécu WUKA, déconné WUKA, mangé WUKA … ah non, c’était pas Wolf « Hannibal » Lark. Disons juste qu’il n’avait pas vraiment élargi son horizon amical. A part avec Sevarth, une exception qui ne s’expliquait pas. mais maintenant, il s’en rendait compte, de plus en plus, et le regrettait, quelque part. peut-être en restant trop sectaire, comme ça, il était passé à côté de gens qu’il aurait voulu connaître. Même si WUKA, c’était toute sa vie, et q’il les adorait plus que tout au monde. Peut-être n’aurait-il pas été aussi surpris que Luce lui dise quelque chose comme ça. Peut-être aurait-il trouvé tout de suite quoi dire. Et ne serait-il pas juste resté là, à la regarder, avec sans doute l’air d’un parfait abruti, un genou au sol, un poing serré sur le marbre de la tombe blanche du plus grand sorcier de tous les temps. il finit cependant par sourire très, très légèrement, parce que les conditions ne s’y prêtaient pas vraiment. Et dire :


Merci … je prends ça comme un compliment.

[/i]Un peu qu’il le prenait comme un compliment. Et même plus que ça. Il pouvait assurer avec certitude que c’était le plus beau compliment qu’on lui ait jamais fait. Oui, très sérieusement. On lui en avait fait des compliments, sans aucun doute, de très beaux même, comme son père lui tapant sur l’épaule après une pleine lune agitée en lui disant qu’il reconnaissait bien là son digne fils. Ça, c’était un compliment merveilleux, qu’il n’oublierait jamais, et qui n’avait sans doute pas son égal dans le monde entier. Mais celui-là n’était pas mal non plus. parce que, pour la seconde fis depuis le début de l’année, ce qui était peu, très peu, on avait salué son geste, non, leur geste, à Aidan et lui, au début de l’année scolaire, au moment du repas, avec Rogue. Plutôt que tes regards en dessous, affolés ou méprisants, de remarques cinglants et méchantes, ou de la simple pitié, quelqu’un avait compris ce qu’ils avaient fait et le respectait, l’admirait même. Il s’était déjà senti soutenu grâce à Cherry, ce soir-là, dans la salle commune, cet espèce de moment privilégié, pour lequel il ne la remercierait sans doute jamais assez, quoi qu’il fasse, mais là, cette phrase, cette simple phrase lui réchauffait le cœur et lui donnait la force de sourire doucement. Il savait que cette phrase, ces mots allaient s’ajouter aux visages et aux souvenirs qui tournaient dans son esprit quand la vieille Alecto le torturait. Cela saurait lui rendre la force qui lui manquait parfois. Cela lui ferait sentir qu’il ne faisait pas ça pour rien, qu’il y avait des gens qui étaient conscients des risques qu’Aidan et lui avaient pris, et qu’ils savaient combien ils l’avaient payé et le payaient, quotidiennement, et pourquoi ils l’avaient fait. Et ça, ça n’avait vraiment pas de prix. Il lui sourit encore une fois, avant de retourner son regard vers la pierre tombale, devant laquelle il était toujours agenouillée, et sur laquelle son poing serré était toujours posé, menace muette et supplication à la fois. Un léger frisson le secoua à ses paroles. Il répondit avec un petit rire qui sonnait faux, les yeux rivés sur la pierre blanche :

Vaudrait mieux pas pour moi, vu comment je viens de lui parler …

[i]Mais ce rire était vide, creux il n’avait pas le cœur à rire. Avant il savait, ils savaient tous que Dumbledore était là, quelque part, et il avait l’air de tout savoir, d’être au courant de tout. Il savait, pour Wolf et ses crises, sans qu’il ne lui en ait jamais parlé de lui-même. Il était apparu, un soir particulièrement éprouvant, alors qu’il se tordait de douleur sous les rayons de la Pleine Lune. Il était resté là, avec cette main apaisante sur son épaule, en silence, juste là. et maintenant, il n’y était plus. il ne serait jamais plus là, c’était fini. Il ne pourrait plus les aider. Juste son souvenir, si présent, qui le prenait souvent à la gorge, surtout ces nuits-là, surtout quand il affrontait du regard la vieille Alecto. Ses yeux bleus, pétillants de malice et d’une sagesse infinie à la fois lui revenaient alors en mémoire, et il se sentait redoubler de courage. Mais là, il n’était plus courageux du tout, alors qu’il y repensait. Il se sentait tout petit, tellement petit, à l’image de ce jeune garçon qui avait coiffé ce Choixpeau trop grand, Choixpeau qui l’avait envoyé à Gryffondor. Il avait du se tromper, sans aucun doute. Il n’avait plus rien de courageux en cet instant. Ou si. Peut-être, quand même. Il avait eu le courage de venir ? Tu parles d’un courage, aller parler à une pierre tombale, youhou, je suis sûre qu’on lui décernerait la médaille du mérite pour ça. N’importe quoi. Il finit par relever les yeux vers sa camarade, légèrement perdu.


J’en sais rien. J’espère. Qu’il voit qu’on n’a pas abandonné, et qu’on suit toujours ses conseils. Qu’on baissera pas les bra,s jamais. Qu’il y a encore des gens assez fous pour y croire …

Il secoua la tête une fois encore, et ses yeux retrouvèrent la blancheur de la pierre tombale. Des gens encore assez fous pour y croire. Il y avait lui. Il y avait Aidan. Unity et Keri aussi, même si elles n’étaient pas engagées comme eux. Et après, qui ? les gens parlaient, faisaient des belles phrases, avaient fait des belles phrases, se vantant de leur courage, de ne jamais se détourner du Bien … Et ils rampaient maintenant que le Mal avait pris le pouvoir. Et ça, c’était intolérable pour lui. Parce qu’il y avait des gens qui faisaient la file d’attente au Ministère pour attester qu’ils avaient du sang de sorcier dans les veines, ou pour ne pas le faire, et se voir traiter comme un déchet. Parce qu’il y avait des gens qui organisaient la résistance, et qui prenaient des risques pour ça. Parce qu’il y en avaient qui étaient traités comme des monstres alors qu’ils avaient tout simplement des petits problèmes de poils ou de canines, ou peu importait. Parce que la dignité de la personne était bafoué, parce que ce qui était injuste était devenu normal, parce que le monde ne ressemblait plus à rien, parce qu’il y en avait marre, parce qu’on ne pouvait décemment pas vivre ainsi, qu’il ne vivrait pas ainsi, qu’il refusait de vivre ainsi ! Et il ne supportait pas que d’autres se tournent les pouces en attendant qu’il y ait des têtes brûlées comme Aidan et lui qui fassent le boulot à leur place pour être libre et défendre des idées pour lesquelles ils n’avaient même pas le courage de lever le petit doigt ! Il eut un soupir désespéré.

... et qu’il y en a d’autres qui sont assez lâches pour baisser les yeux, courber le dos, et encore, dire merci.

Dur ? Oui. Il avait beaucoup mûri, beaucoup trop. Ç’avait commencé avec Ombrage, en cinquième année, ça s’était poursuivi lors de la bataille de l’année d’avant, et son issue, et ça s’était empiré cet été. Le désespoir de son cousin. Les crises de son père. Tout cela avait fait de lui un homme bien avant l’heure. Alors, il pouvait sembler dur. Mais il en avait vu, entendu et supporté plus qu’aucun de ceux qui se tournaient tranquillement les pouces. Alors, il avait le droit d’être dur. Il se releva, doucement, courbant respectueusement la tête vers la tombe, et enfonça ses mains dans les poches de son pantalon avant de se tourner vers Luce, appuyée contre son arbre.

Mais bon, on ne va pas leur demander à tous d’être assez forts pour ça, pas vrai ?
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